Les Merveilles et les Maux du Coeur

A propos du coeur – Les Merveilles & Les Maux du Coeur

…Quiconque se purifie, ne se purifie que pour lui-même, et vers Dieu est la destination.

L´aveugle et celui qui voit ne sont pas semblables.

Ni les ténèbres et la lumière.

Ni l´ombre et la chaleur ardente.

De même, ne sont pas semblables les vivants et les morts….*

Lorsque nous parlons du coeur, nous ne parlons pas de l’organe matériel, bien que celui-ci en soit la correspondance dans le corps physique. Nous parlons du principe immatériel, notre intériorité, le centre qui réside au fond de chacun d’entre nous, par lequel nous percevons et ressentons. C’est à travers lui que nous pouvons percevoir un spectre de la réalité plus large que ce que les sens externes seuls peuvent percevoir et ainsi pénétrer au-delà des formes, au-delà de l’aspect extérieur des choses, pour en voir les profondeurs et la réalité interne. C’est à travers lui que nous pouvons ressentir la plénitude et la joie, et c’est par son biais que nous pouvons recevoir et donner l’amour. Il s’agit de notre vérité la plus profonde, la plus précieuse, il s’agit de ce que nous sommes réellement, la quintessence de notre être. Notre coeur est notre plus grande richesse. Sa préciosité en fait un principe sensible et délicat, qui nécessite d’être protégé, préservé et entretenu, car son état de santé peut être altéré, si nous n’en prenons pas soin. De part sa noblesse, le coeur mérite toute notre attention, afin d’être maintenu en bon état, voire même sublimé au fil du temps. Son état de santé détermine l’état de santé et la qualité de tout le reste.

Le coeur est le siège de l’amour. C’est un réceptacle sacré, qui reçoit l’amour, et émet l’amour. Il est à l’image d’un récipient en cristal, d’une grande beauté, d’une grande pureté, paré d’un grand éclat et dont la nature est délicate. Dans son état naturel, c’est-à-dire en état de santé, de plénitude et d’intégrité, il possède de la tendresse, de la douceur, une absence de dureté, qui en fait un principe revêtu d’une certaine vulnérabilité, et c’est pourquoi il a été placé à l’intérieur d’un abri, qui a pour but de le protéger et de le préserver, tout comme le coeur physique a été placé à l’intérieur d’une forteresse, la cage thoraxique. Le coeur spirituel, le moi intérieur, a été déposé à l’intérieur des limites d’une personnalité, un moi extérieur. Une personnalité qui doit être saine et équilibrée, qui doit suivre un certain ordre, c’est-à-dire suivre une direction qui est droite, en se conformant à certains principes et en ayant une conduite honorable. Elle doit agir avec dignité et chercher sans cesse à s’améliorer, à se perfectionner et à s’élever afin d’être vertueuse, afin d’être un conteneur sain, apte à contenir et à diffuser, de bien des façons, la force du coeur, son amour. En effet la personnalité saine, tempérée, véridique et vertueuse, est un amplificateur, un véhicule, qui permet d’accroitre et d’émettre le rayonnement du coeur, de l’extérioriser et le distribuer autour de lui.

Le coeur, en état de santé, d’intégrité et de pureté, est rempli d’amour, tout comme le récipient en cristal, alors que son état est intact, qui reçoit à l’intérieur de lui une eau pure, provenant d’une source bénie. Une eau qui le remplit, une eau qui abreuve, satisfait et enrichit, et qui une fois le verre rempli, peut s’écouler en dehors de lui et en abreuver d’autres, sans pour autant que celui-ci ne se vide, tant la source à laquelle il s’abreuve est abondante. Elle ne cesse jamais de couler.

Le coeur est le réceptacle sacré à partir duquel jaillit et circule en nous la vie. Il s’agit de la source immanente de notre énergie de vie, de notre vitalité. Il s’agit du centre qui reçoit et transmet la force de vie. Tout comme le coeur physique qui maintient le corps en vie et fait circuler le sang, au rythme de ses battements, acheminant ainsi l’énergie vers tous les organes du corps. La force de vie n’est rien d’autre que l’amour, et cette force, en mouvement, prend la forme d’énergie, et circule, de façon dynamique. En état de santé, le coeur est immense, il a un amour immense, vis-à-vis de lui-même et vis a vis des autres. Dans son étreinte, il embrasse et englobe tout ce qu’il y a autour de lui. Plus le coeur est sain, pur et intègre, orienté vers la vérité, orienté vers la grandeur, tandis que la personnalité qui le contient est noble, plus celui-ci entre dans l’harmonie et devient vaste. Il s’agit d’un autre domaine, un domaine que l’intellect et les sens externes ne peuvent pas appréhender seuls.

« Les cieux et la terre ne peuvent me contenir, mais le coeur de mon serviteur peut me contenir. « *

Un coeur sain, c’est-à-dire un coeur rempli d’amour pur, sincère et désintéressé, rempli d’égards et de respect, un coeur humble, en état de révérence, de par son état d’élévation, reçoit de la lumière par laquelle il peut voir. Il pénètre un empans de la réalité plus large que ce que les yeux seuls peuvent voir, il voit la profondeur, cachée derrière les apparences immédiates, il voit la vérité, l’essence et le fond des choses, et par conséquent il à conscience de la réalité du lien qui unit entre elles toutes les formes de vie. Un lien sacré, qui l’unit à tout ce qui l’entoure. Il a conscience de l’unicité et de l’interconnexion qui en découle. Cet état de conscience lui est prodigué par le biais de la lumière divine, qui l’éclaire, alors qu’il est tourné vers elle. Lorsque celui-ci est soigné, propre et pur, il peut recevoir et réfléchir cette lumière ; le monde autour de lui s’éclaire et se transforme, son regard s’élargit et désormais il peut voir, et contempler, ce que ses sens physiques seuls ne pouvaient appréhender. La vision qui s’offre à lui est celle qui offre l’accès à la paix intérieure, c’est elle qui est le chemin à suivre. On accède à la paix intérieure par le biais du coeur, c’est là qu’elle se trouve, c’est là qu’est sa demeure.

En sa qualité de réceptacle sacré, le coeur est donc l’organe qui reçoit de la lumière, de façon intérieure, et qui est par conséquent doté de vision, il offre la clairvoyance. Le coeur est l’organe de la perception mystique, c’est-à-dire qu’il est la porte qui permet d’enrichir sa compréhension et d’élargir sa conscience en accédant à la réalité qui existe par-delà ce qui est immédiatement perceptible à l’oeil nu ou par le biais des sens externes, des voies sensorielles et rationnelles classiques, qui sont en général le premier outil par lequel, en tant qu’être humain, on acquiert et accède à l’information. Le coeur est donc l’organe qui accède à la vérité. Les yeux voient, ils voient les formes, les apparences extérieures et immédiates, ils voient le monde visible, tandis que la lumière reçue par le coeur lui confère l’accès à un champ de vision d’une autre sorte, le coeur perçoit la subtilité et l’invisible. Sa lumière lui permet de s’introduire et de percer la réalité qui se cache derrière les apparences, qui est parfois en conformité avec elles, et d’autre fois contraire à elles, il voit le fond et la réalité des choses, et assisté par les voies empiriques, permet d’obtenir l’information juste. Ce n’est qu’à l’aide des yeux du coeur que l’on peut avoir une vision suffisamment objective de la réalité, d’en dépasser la superficie et par conséquent, de bien agir et bien se diriger. Avec un coeur sain et lumineux, qui a accès à la vérité, une personne possède donc du discernement, elle a la faculté de trancher entre le vrai et le faux.

De par la lumière qu’il reçoit, le coeur possède l’aptitude à voir la vérité, à connaitre le fond des choses et donc à comprendre. Elle lui confère l’accès à la connaissance, de lui-même et de l’autre, un savoir inné. Une lumière qui l’oriente, qui accroit sa capacité à avoir de la compassion et de la miséricorde, à être juste et à agir correctement, et au fil du temps lui permet d’atteindre la sagesse. Il est éclairé, il sait où aller, quoi faire, comment se comporter, comment répondre à chaque situation et il se laisse guider par ce qu’il reçoit dans son coeur, sous forme d’inspiration et de révélation. En réalité, le coeur obtient ce vers quoi il est tourné, c’est-à-dire qu’il reçoit ce qu’il demande. En état de santé, le coeur reçoit la guidance, car en étant tourné vers la vers la vérité, en ayant de l’amour et en aspirant sincèrement à la droiture, c’est ce qu’il émet comme demande, il souhaite être dirigé et assisté, pour pouvoir bien agir ; c’est son souhait intérieur, il souhaite faire le bien, et cet état de conscience purifie la qualité de son amour, de ses intentions et au final de ses actions. Il est dans l’unicité, attaché au Divin, qui par son biais nous parle, nous informe et nous guide. Il nous permet entre autres de reconnaitre, parmis les Hommes, lesquels sont bien-guidés, dignes de confiance, auprès de qui on peut s’instruire et ceux d’entre eux dont le discours éloigne de la vérité.

Le coeur est donc le lien avec la connaissance, la sagesse et les principes supérieurs. Il peut recevoir la guidance, la lumière, l’inspiration, la révélation et l’intuition. En état de santé il nous dirige vers ce qui est bon pour nous, vers notre bien-être et notre accomplissement, vers notre réussite. Le coeur parle, et il est tant de différentes façons de parler au-delà de ce que conçoit l’intellect seul. Le coeur nous inspire les choses à faire, la voie à suivre et les actions à entreprendre. Il nous pousse en direction de notre chemin, car il le connait, tandis que ce savoir est voilé à notre intellect. Etant lié à l’amour, le coeur nous parle souvent en nous confèrant un élan créateur, qui s’exprime sous la forme d’inspiration, d’idées et de motivation ; cet enthousiasme nous dirige vers l’accomplissement de certaines choses qui s’inscrivent dans le cadre de ce vers quoi celui-ci est tourné, et libère les ressources nécessaires, en nous mais aussi autour de nous, car étant l’organe à travers lequel se manifeste l’unicité, son domaine d’action dépasse celui de notre individualité. En suivant la direction vers laquelle nous pousse notre coeur, lorsque celui-ci est sain, nous sommes guidés, et assistés, vers l’accomplissement de notre fonction sur Terre.

Il est trois facteurs par lesquels nous pouvons être bien guidés, et l’un d’entre eux est le critère absolu, si une parole diffère de la sienne, dans son contenu, dans son fond, pas dans sa forme, alors la sagesse veut que nous nous en écartions, quand bien même notre intellect ne parvient pas encore à en saisir les raisons, ou tient, pour le moment, un avis divergent, de par l’état de conscience limité dans lequel il se trouve actuellement. Il s’agit d’avoir la sagesse et l’humilité de se soumettre au critère, et ceci en soit est un test qui permet de juger la sincèrité du coeur, de même que la force, la fermeté et la détermination de l’Homme. Il s’agit de la parole révélée par Dieu le très Haut, elle est le critère par lequel le reste est jugé. Le second facteur est la parole du maître, savant, sage, expérimenté et bienveillant, qui est pour nous un guide et une lumière, qui doit être honoré, respecté et écouté, mais qui reste tout de même un humain, sujet à l’erreur, et le troisième est le coeur, pur et sain, qui de la même façon n’est jamais infaillible. Le seul critère infaillible est la parole de l’infaillible, il s’agit de l’anse la plus solide à laquelle s’accrocher et seul un coeur humble, exempt d’orgeuil et d’arrogance peut le reconnaitre comme tel, lui accorder son importance et s’y soumettre, y compris dans ce qu’il ne comprend pas, tout en cherchant activement à comprendre, car méditer et rechercher est un devoir pour l’Homme. Car c’est, entre autres, en acquérant du savoir, des connaissances, en évoluant dans la compréhension, que l’on s’améliore et que l’on finit par se soumettre, non pas uniquement parce que c’est écrit, mais par choix conscient, volontairement, car l’esprit en embrasse les raisons, et la raison se soumet elle aussi.

« Nous leur montrerons Nos signes dans l´univers et en eux-mêmes, jusqu´à ce qu´il leur devienne évident que c’est cela (la parole de Dieu), la Vérité. Ne suffit-il pas que ton Seigneur soit témoin de toute-chose ? »

Lorsque le coeur est sain, il est le domaine de tous les possibles, la porte sur un monde merveilleux, il véhicule ses forces à l’esprit et au corps, et influence nos actions. Ainsi sa réalité finit par se reflèter dans nos expériences de vie. Le coeur est la source de la création, le photophore, qui reçoit la lumière en son centre et la projète tout autour de lui, sur la toile de notre réalité, dans nos expériences de vie, dont il définit les formes particulières, à partir de ses qualités et son état. L’état du coeur, en plus de déterminer notre niveau de bien-être, définit la qualité de notre vie en général et à partir de lui finissent par prendre formes nos expériences et notre réalité, par la succession de relations de causes à effets. Un Homme dont le coeur déborde de santé et de vigueur, qui est orientée vers le sublime, dont les aspirations sont pures et élevées, est éclairé et il grandit constamment. Il évolue, il se rapproche de plus en plus de la vérité et actualise sans cesse qui il est, il passe d’une station à une autre en endossant à chaque fois une version de lui-même améliorée.

« Non ! … Je jure par le crépuscule,

Et par la nuit et ce qu’elle enveloppe,

Et par la lune quand elle devient pleine-lune !

Vous passerez, certes, par des états successifs ! »*

Son coeur, auquel il accorde de l’attention, qu’il s’évertue à nettoyer et préserver, est son principe maître, par lequel il est bien guidé ; tandis son intellect, le mental, est à son service, il se situe en dessous de lui et oeuvre à l’assister. Lorsque le coeur est sain et la personnalité équilibrée, l’individu ne se sent pas perdu, il a de la clarté, il sait qu’il est à sa place, qu’il a une appartenance, qu’il est aimé, soutenu, accompagné et l’a toujours été. Il n’est pas question de croire, il sait, ce ne sont pas des croyances, le coeur est retourné dans la foi, qui est sa nature saine. Il s’agit d’un savoir, une certitude, qui le raffermi au point de lui conférer une telle solidité, une telle puissance, que les ombres qui se présentent à lui se dissipent lorsque face à sa lumière. Il franchira tous les obstacles qui font barrage à son succès et triomphera de ses ennemis, avec l’aide de Dieu.

« Est-ce que celui qui était mort et que Nous avons ramené à la vie et à qui Nous avons assigné une lumière grâce à laquelle il marche parmi les gens, est pareil à celui qui est dans les ténèbres sans pouvoir en sortir ? »*

La noblesse d’un tel individu le pousse à agir, dans chaque situation, et vis-à-vis de chaque être, et de chaque chose, avec un profond respect. Son for intérieur est en état de révérence, son état de conscience lui confère une crainte révérentielle qui n’est rien d’autre que le fruit de l’humilité qui l’envahi face à la grandeur de ce que son coeur contemple. Il a de la considération et de la bienveillance vis-à-vis de lui-même et de toutes les autres formes de vie, il donne à chaque chose son importance. Ses sentiments, ses pensées, ses paroles et ses actions deviennent pures et porteuses de conséquences bénéfiques, sa présence même est une lumière. Bien entendu il reste un être humain, porteur d’ombre et de lumière, il ne s’agit pas d’un ange, mais les forces lumineuses l’emportent, il triomphe constamment de l’ombre, de la négativité et de l’emprise du mal. A chaque fois que celui-ci se présente, il en ressort plus fort et lumineux, mais bien entendu il s’agit d’un Homme, qui sera sujet à l’erreur, traversé par des pensées, des émotions, des sentiments, des humeurs, mais qui, de par ses choix et son travail sur lui-même, sera de plus en plus apte à être le témoin et le maître de ces choses-là, et non leur esclave, il utilisera son libre arbitre pour choisir ses actions et ce qu’il décide de personnifier, qui il choisit d’être

Lorsque le coeur a retrouvé son état d’entiereté, lorsqu’il est guéri de toutes afflictions et de tout mal qui l’a touché, lorsqu’il a retrouvé son authenticité et sa candeur, alors il est retourné à sa réelle demeure. Il déborde de joie et d’amour, l’Homme trouve la paix et le succès. Quoi qu’il se passe, il est un calme intérieur qui subsiste toujours au fond de lui, alors que son expansion se poursuit continuellement. La nature et la qualité de la joie ressentie, provient de la source d’amour à laquelle il s’abreuve, auprès de laquelle il goûte à un nectar, qui irrigue chaque parcelle de son âme, jusqu’à ses tréfonds. Cet état s’apparente a une ivresse, qui ennivre sans avilir. La béatitude de l’être.

« dans les Jardins du délice,

sur des lits, face à face.

On fera circuler entre eux une coupe d´eau remplie à une source

blanche, savoureuse à boire,

Elle n´offusquera point leur raison et ne les enivrera pas. »

Si le coeur est sain tout le reste l’est aussi. S’il est malade, tout le reste est malade. Un coeur malade en est un qui a été frappé par le mal, il a été blessé et son état a été bouleversé, il ne reçoit plus d’amour, et ne peut plus en donner. Le mal qui l’a touché a fracturé sa conscience, qui est sortie de l’unicité. Il est donc en état de rupture intérieure, présente des blessures, des failles intérieures et fait l’expérience du désordre, de la division et par conséquent de la souffrance. Il est plus ou moins déconnecté, de la vérité, de lui-même et de Dieu. Il n’est plus protégé et se fait corrompre par le faux, les forces obscures, le mal, les vices et les passions individualistes ; les troubles. Cela engendre des difficultés, de la douleur et des comportements qui ne sont pas dans son meilleur intérêt. La maladie du coeur doit être soignée, afin que les forces obscures le quittent, afin de retrouver la plénitude, de retourner dans l’amour et de restaurer l’harmonie. Lorsque le coeur a été bouleversé, l’individu perd son chemin, il se sent perdu, il n’a plus d’énergie et fait l’expérience du mal-être intérieur. La joie et la lumière se dissipent, il ne goûte plus à la vie, la qualité de son existence diminue, il se retrouve dans l’angoisse et la survie.

Un coeur ne tombe pas malade sans raisons, et les causes des maux qui l’affligent ne sont pas irrémédiables, bien au contraire. Pour tout mal, il y a un remède et les coeurs, comme les corps, se soignent. La façon dont le coeur tombe malade et la façon dont les causes de la maladie agissent et deviennent des symptômes sont l’affaire de toute une dynamique, il y a toute une mécanique, une science, derrière ces phénomènes, derrière ces relations de cause à effet. Le coeur souffrant peut retrouver son état de santé, il peut battre en harmonie avec le reste de la création, la personnalité troublée peut s’équilibrer et s’embellir, l’être peut retrouver la douceur du bien-être et de la paix. Pour soigner le coeur il faut déja commencer par poser son attention dessus, afin de voir, connaitre et comprendre l’état dans lequel il se trouve, sa réalité, ce vers quoi il est orienté et ce dont il a besoin pour guérir. Il faut comprendre quels sont les symtômes, les tempérer et remonter à leurs causes, trouver leur origine, et oeuvrer pour la guérison.

A l’image du récipient de cristal, dont la préciosité en fait un principe fragile, le coeur peut être touché maintes fois au cours d’une vie, il peut être accablé, blessé et il peut tomber malade. Et c’est ce qui arrive, notamment lors de l’enfance, lorsque la personne est innocente, vulnérable et complètement dépendante des autres. Lorsque le coeur est malade, la personne ne se sent pas vivante, dans certains cas la vie s’apparente à un fardeau où la personne lutte au jour le jour pour tenir le coup. Les maux du coeur sont une affaire sérieuse, au fond tout le monde le sait.

Lorsque l’état de santé du coeur est altéré, celui-ci perd son état d’intégrité, tout comme le verre en cristal, qui aurait été ébréché ou cassé. Il perd son état de plénitude originel, état qui lui permettait de recevoir l’eau pure, l’amour, la vitalité, la grâce et la lumière. L’eau fuit, ou bien l’état du récipient est tel qu’il ne peut même plus en contenir. Tout dépend du cas de figure et de la sévérité des blessures. Ici il s’agit avant tout des personnes dont la maladie provient de blessures non soignées, et qui aspirent à la lumière, il ne s’agit pas des personnes qui font des choix mauvais, en toute conscience, ces cas de figures ne sont pas discutés ici et l’auteure n’a pas les connaissances nécessaires pour en parler.

Les conséquences des maladies du coeur sont nombreuses, le mal se répand dans l’esprit, affecte les pensées, les émotions, les comportements, retentit dans tous les aspects de la vie, impactant aussi le corps. Tout comme le sang, pompé par le coeur de chair, qui se diffuse dans tous les organes, nourri tous les tissus, à partir des informations qu’il possède, rendant les cellules saines, ou malades.

Le coeur, principe qui réside au centre de la périphérie. Organe imatériel, au centre de l’être, au centre de notre existence, le noyau de l’atome et le foyer ardent des étoiles. Relié aux mondes et aux forces invisibles, à la réalité qui existe en amont des formes visibles qui n’en sont que les ramifications. Principe immanent, de nature antérieure et supérieure, qui contient le potentiel de la parole sans formes. A partir de lui, les forces invisibles se meuvent et cette parole prend vie, ele prend forme et se projète, son énergie se déploie et se concrétise dans les formes. Principe maître, dont l’état dicte la qualité de tout le reste.

Les altérations de l’état de santé du coeur, ses maux, projettent sur nous-même et sur nos vies des ombres, qui nous accablent, nous bloquent dans notre épanouissement personnel, perturbent le bon fonctionnement de notre esprit, troublent et altèrent notre personnalité, notre façon d’intéragir avec les autres et nous empêchent de construire des relations d’amour saines et équilibrés. Dans un tel état, rien de solide, de profitable et de durable ne peut être construit. Alors il s’agit de retourner à soi et d’entamer un processus de guérison.

La véritable guérison commence dans le coeur, tout commence dans le coeur, c’est lui la source de toute concrétisation, de toute réalité manifestée, c’est à sa porte qu’il faut frapper et celui-ci, étant contenu à l’intérieur de la personnalité, affecte la personnalité et les comportements de la personnalité, mais la personnalité l’affecte elle aussi, alors en parralèle du coeur, il s’agit de s’évertuer à réformer, embellir et annoblir sa personnalité et son caractère, ceci se fait avant tout par la recherche de l’équilibre, en se rapprochant de tout ce qui est bon pour nous et en s’écartant de tout ce qui est mauvais pour nous, et par la compréhension et la mise en pratique des moyens par lesquels y arriver, au-delà de la simple volonté, qui comme vous le savez, ne suffit pas toujours, qu’importe son ardeur.

La guérison du coeur est un processus, un cheminement, qui permet de mettre en lumière ce qui est contenu dans le coeur. Le coeur contient des forces, il contient la foi ou bien des croyances, des paroles qui sont acceptées comme étant la vérité, même si elles ne sont pas en accord avec elle. Il va s’agit de chercher à modifier ces paroles pour les aligner à la vérité et de soigner les blessures et les brèches, tout comme se soignent les blessures d’un corps, de trouver un équilibre, afin d’avoir la solidité suffisante pour redevenir maître de sa vie et de son libre arbitre et non l’esclave d’autres facteurs, d’autres personnes ou d’autres forces. Un être humain honorable, intègre et puissant, qui sait qui il est, où il va et ce qu’il a à faire dans le monde, et qui choisit ce à quoi il se soumet, c’est-à-dire qu’il choisit, par lui-même, en toute conscience, les valeurs auxquelles il adhère et la mentalité qu’il souhaite avoir, au lieu de reproduire machinalement ce que le monde extérieur lui à dicté, sans y avoir réfléchi ou avoir considéré la nature et la réalité de ces choses-là, et si oui ou non elles sont dans son meilleur intérêt et dans le meilleur intérêt général.

Ainsi, au cours du processus, de la guérison du coeur et du travail sur soi, qui en est un qui se poursuit continuellement tout en prenant de nouvelles formes, la soumission de l’âme, dans sa vie quotidienne, dans son être et son agir, à des valeurs hautes, à des habitudes saines et à une conduite exemplaire, qui est dans son meilleur intérêt ; le fait de s’aligner à l’ordre, cesse peu à peu d’être un effort permanent mais devient plus naturel. La lutte s’allège, l’âme s’éduque et s’apaise, les conflits intérieurs sont soumis à une certaine maîtrise et la victoire est proche. L’Homme s’équilibre car la personnalité se tempère et le coeur est en train d’être guéri. Assisté par l’esprit et les connaissances, il retrouve son intégrité, sa bonne nature et son sens inné de la moralité, il aime ce qui est pur et bon et à de plus en plus d’aversion envers ce qui est mauvais pour lui, qu’il parvient d’ailleur à reconnaitre facilement. L’Homme retrouve sa nature saine et primordiale, il rentre dans l’harmonie. C’est effectivement dans le coeur que tout prend racine, il est le principe primordial, la cause à l’origine de tous les effets qui apparaissent chez l’Homme.

Sachez qu’il y a dans le corps un organe qui, s’il est pur, purifie tout le corps et s’il est corrompu, corrompt tout le corps. N’est-ce pas que c’est le coeur. »

Avec l’aide, abondament disponible, un individu, bien que perdu, fragile, blessé ou tourmenté, qu’importe ce qu’il a d’inscrit à son actif, peut importe qui il est, où il est, l’état dans lequel il se trouve, qui définit seulement hier, et ne définit pas demain, peut atteindre des degrès éminents et s’élever jusqu’à un état d’être où il ne marchera plus sur terre comme une ombre, qui s’éparpille, se disperse et s’effondre dès lors qu’un vent souffle en sa direction. Il sera à l’image d’un arbre solide, puissant, inébranlable, que rien ne peux perturber et qui ne se laisse impressionner par aucun obstacle. La sève monte librement en lui et il produit d’exellents fruits. Un individu qui peut vivre, apprécier, construire et se réaliser, un individu qui est utile au monde autour de lui.

« Par ceci, Dieu guide aux chemins du salut ceux qui cherchent Son agrément. Et Il les fait sortir des ténèbres à la lumière par Sa grâce. Et Il les guide vers un chemin droit. » *

* 1, 3, 4, 5, 6, 8 : Le Noble Coran, * 2, 7 : Hadiths

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